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Retour vers la Grèce: cette année non pas par Padoue et Venise, mais par Ravenne et Ancône. Pour l'heure d'arrivée prévue à Igoumenitsa nous préférons de partir d'Ancône. Selon l'horaire d'hiver encore en vigueur jusqu'au début du mois de mai, le ferry de la compagnie Anek au départ de Venise n'arrive qu'en fin d'après-midi à Igoumenitsa. En tenant compte du retard à prévoir, nous devrions passer la nuit à Igoumenitsa. En soi ce ne serait pas une catastrophe ... si ce n'est que nous n'aimons pas laisser notre voiture lourdement chargée dans un parking non-gardé et l'hôtel disposant d'un parking nous ne l'avons toujours pas trouvé! Il y a deux ans nous avons pu utiliser un emplacement privé mais cette solution n'est en rien garantie. Alors départ d'Ancône à 170 km plus au sud.
Ravenne Nous ne nous arrêterons donc pas à Padoue avec ses charmantes piazze, ses petites rues pittoresques, ses églises imposantes, ses palazzi, ses bons restaurants, mais à Ravenne célèbre pour ses splendides mosaïques. Nous avons réservé trois nuits à l'Hôtel Astoria qui dispose d'un parking privé et qui est situé à une dizaine de minutes de la vieille ville. Le coeur historique de la ville n'est pas très étendu ce qui nous permettra de voir les plus belles mosaïques et les principaux monuments et les curiosités les plus remarquables en deux journées sans trop nous hâter, en nous promenant et en ayant tout le loisir de profiter du spectacle et de l'ambiance des places et principalement de la Piazza del Popolo. Siroter un cappuccino à la terrasse d'une trattoria ou d'un caffè, sous un beau soleil printanier est indubitablement un des charmes que nous prisons lors de nos - trop courts - séjours en Italie, alors que la route vers la mer Egée est encore longue.
Album-photos: Ravenne
Vers Horto Lorsque quelques jours plus tard nous prenons l'autoroute vers Ancône, le ciel gris est l'annonciateur de la traversée venteuse et pluvieuse à bord du confortable Fastferry XII que nous avons réservée en ligne sur le site Anek ( collaboration Anek & FastFerries Anek Lines ).
L'autoroute Egnatia est - quelques poids-lourds et trois ou quatre voitures mis à part - déserte, comme lors de nos précédents passages. Peu après la sortie de Metsovon, l'E92, toujours aussi tortueux et étroit, s'est encore dégradé. L'épais brouillard ne rend la descente vers Kalambaka pas plus agréable. Puis nous poursuivons notre route vers Trikala et Larissa où l' E92 rejoint l'autoroute National Road Salonique-Athènes. Passé la sortie Velestino vers Volos il se met à pleuvoir. Volos n'offre en ce lundi après-midi - la fermeture des magasins y contribuant largement - que le triste visage d'une ville touchée par la crise. Quand deux heures plus tard quelques bûches dans la cheminée répandent leur agréable chaleur et nous laissons planer nos regards pardessus les hautes herbes vertes et les fleurs de printemps, nous espérons une printemps précoce clément. Espoir vain, car cette année il nous faudra patienter jusqu'à la fin avril avant que nous ne puissions oublier le chauffage: la neige encore abondante sur les sommets et la météo particulièrement froide, venteuse et humide semblent laisser le champs libre à l'hiver 2014-2015 pour dominer encore cette partie de la Méditerranée.
Un printemps capricieux, incertain, à l'image du drame grec ...
Derrière nous, Volos et le mont Pilion, sur une mer d'huile nous naviguons vers le sud de la péninsule de Trikeri.
Nicole et Raymond passent une semaine chez nous. La météo pluvieuse et venteuse qui avait été annoncée se muera - un jour de pluie mis à part - en un agréable temps de printemps avec des températures de mi-journée d'environ 23 à 27 degrés, mais les soirées fraîches nous obligent à préférer la salle à la terrasse des tavernes.
Mots-clefs pour un été en photos
Amis Rinaldo et Maryse, nos amis de Menton, nous rendent visite. Sur leur Amel de 14m ils sont partis de Léros et passent par les Sporades. Ormos Vathoudi leur permet de quitter leur bateau en bonne sécurité. Nous visitons Platania, gagnons Katigiorgis où dans la taverne/ouzéri où nous sommes retournés plusieurs fois depuis 2009 on nous sert une grande variété de succulents mezés. A Paltzi, situé plus au nord, à peine plus fréquenté que lors de notre venue avec Nicole en Raymond - nous comptons 12 visiteurs et 4 parasols ! - nous allons prendre le café. L'effondrement du tourisme grec et la diminution du nombre de visiteurs étrangers alors que la crise menace d'évoluer vers le défaut et la sortie de l'union monétaire, deviennent jour après jour plus évidents.
Inquiétude
Le printemps se termine comme il avait commencé: avec de sombres nuages au-dessus de ce beau pays. Lors de notre arrivée un brouillard dense inondait notre route. L'hiver semblait ne vouloir se décider à partir. Bien que nous avons compté de nombreuses très belles journées en avril et mai, les températures restaient inférieures aux normales saisonnières, la météo relativement instable se maintenait en juin même si les températures oscillait entre 25 et 30 degrés, avec quelques exceptions jusqu'à 36 degrés. Il semblait que la météo voulait singer les négociations entre le gouvernement de gauche issu du scrutin du 25 janvier et les créanciers de la Grèce. Aux moments d'espoir succédaient les désillusions qui à leur tour étaient suivies d'optimisme jusqu'à ce que le pessimisme prenne à nouveau le dessus. Et au fur et à mesure que l'été approchait la température montait. Aujourd'hui, à 10 jours à peine de l'échéance du remboursement au FMI de la dette de juin globalisée de 1,6 milliards et la veille des réunions qui passent pour être celles de la dernière chance - celle de Eurogroupe suivie de celle du Sommet de la Zone Euro ( les chefs d'État ou de gouvernement des pays de la zone euro, le président du sommet de la zone euro et le président de la Commission européenne ) - nul n'ose s'aventurer à une prévision probable.
Nous sommes alors le 21 juin.
Quelques mois plus tard, retour sur cette periode mouvementée. Ces moments de crise successifs nous les avons vécu avec des sentiments mélangés, faisant des analyses et tirant des conclusions variant de jour en jour, au gré des dépêches. De la sympathie pour le courage du premier ministre Alexis Tsipras nous évoluions vers l'agacement et l'incompréhension vis-à-vis des positions et des déclarations qui nous paraissaient être des improvisations. Avec admiration, puis avec désapprobation, gagnés par le doute puis avec compréhension nous suivions les coups tactiques - ou du moins ce qui en avait l'apparence. Mais nous aussi, nous sentions une certaine inquiétude quand fin juin la crise dans les négociations devint plus aiguë. - dans la nuit du 26 au 27 juin le gouvernement annonce la tenue d'un référendum portant sur l'acceptation ou le rejet du projet d'accord proposé par la Commission européenne, le FMI et la BCE concernant ce que nous désignerons par nouvelles mesures d'austérité dans le cadre du 2e programme d'aide. - sur ce les ministres des Finances de l'Eurogroupe concluent le 27 juin que la Grèce a unilatéralement mis fin aux discussions et de ce fait au 2e programme d'aide. - sur quoi le premier ministre Tsipras annonce le dimanche soir 28 juin, en pleine saison touristique, la fermeture des banques jusqu'au 6 juillet ( fermeture qui sera prolongée ), l'instauration du contrôle des capitaux, et la limitation des retrait bancaires à 60 euros par personne par jour ( une limite dont seuls sont exemptés les comptes en banques étrangers ainsi que leur cartes de retrait ( mise à jours 11/15: quelques semaine plus tard assoupli à 420 euros pp/semaine). - le 30 juin la Grèce est en défaut de paiement n'ayant pas pu rembourser une dette au FMI - le 5 juillet a lieu le référendum; les Grecs rejettent la proposition, y ayant de fait été incité par le gouvernement: non 61,31% oui 38,69% blancs et nuls 5,80%, participation 62,50% ( inscrits 9 858 508 ) ( source: Min.Int. ) - le lundi 6 juin au matin, lorsque nous allons faire de courses à Argalasti nous remarquons néanmoins quelques signes de panique: une longue file devant l'unique distributeur de billets, un grand nombre de voitures à la station service du centre du bourg; comme nous devons nous rendre demain à l'aéroport de Salonique - près de 600 km aller-retour -, nous décidons e. a. non seulement de faire le plein dans le courant de la matinée et de faire en plus remplir quelques jerricans. - le 9 juillet le gouvernement grec demande la reprise des discussions en faisant une proposition qui reprend essentiellement les conditions européennes que le référendum a rejetées! - le 13 juillet au matin un accord est enfin conclu après un réunion marathon ( 12-13 )des chefs d'Etat ou de gouvernement de la zone Euro suivi d'un Conseil européen ( les chefs d'État ou de gouvernement des 28 États membres de l'UE, le président du Conseil européen et le président de la Commission européenne ). Les grands principes de l'accord qui accorde à la Grèce un prêt de 86 milliards en contrepartie de l'acceptation de mesures et de réformes drastiques, et de privatisations ( des conditions qui surpassent les mesures rejetées le 26 juin puis soumises à nouveau par le gouvernement grec même le 9 ! ) sont votés quelques jours plus tard par le parlement avec les voix des principaux partis d'opposition sous forte pression européenne; la majorité SYRIZA-Grecs Indépendants AN.EL en sort affaiblie. - les dispositions contenues dans l'accord politique du 13 juillet pour le 3e plan d'aide sont ensuite précisées et formellement approuvées par les Ministres des Finances de l'Eurogroupe. Si la participation du Mécanisme Européen de Stabilité est acquise, le FMI par contre postpose sa décision la mettant en relation avec l'octroi d'une réduction de la dette. - le 20 août Alexis Tsipras remet la démission de son gouvernement: initialement 25, lors de votes ultérieurs il apparaît que 43 des 149 députés SYRIZA ne suivent plus le gouvernement parmi lesquels le flamboyant ancien ministre des Finances Yánis Varoufákis et la présidente du parlement Zoé Konstantopoulou . Une trentaine se prépare à fonder sous la direction de l'ancien ministre Panayiótis Lafazánis l'Unité Populaire un nouveau parti d'extrême gauche.
Elections parlementaires
Après la démission du gouvernement SYRIZA-ANEL le pays est convié à une troisième consultation populaire en 9 mois seulement. La campagne est assez terne. Les Grecs semblent en majorité résignés et indifférent, immunisés vis-à-vis de la politique après cinq ans de crises successives et de dramatiques mesures d'austérité, et subir avec une sorte de conscience fataliste ce que l'Europe leur impose. Mais s'il est une chose qu'il rejettent dans la grande majorité c'est que la Grèce quitte la zone euro. Les sondages semblent indiquer que cette fois Alexis Tsipras s'est trompé dans l'espoir de retrouver une majorité parlementaire. Mais au cours de la soirée du 20 septembre il apparaît qu'une fois de plus la popularité - peut-être aussi faute d'un autre héros populaire, ainsi qu'à cause du mépris d'un grand nombre pour la vieille classe politique - et les qualités tactiques - même si celles-ci sont fréquemment vilipendées par nombreux Européens - d'Alexis Tsipras ont été sous-estimées. Bien que n'obtenant pas la majorité absolue espérée SYRIZA obtient néanmoins un résultat très inattendu (56,57 % de votants): 35,45 %, 145 sièges sur 300, y compris le bonus de 50 sièges au vainqueur (janvier 2015:36.3 %, 149 sièges). La coalition avec l'AN.EL (3,69 % et 10 sièges ( -3 p.r.à janvier) permet quelques jours plus tard de former le gouvernement. Alexis Tsipras reste premier ministre. (source : Min.Int.). L'Unité Populaire de l'ex-ministre SYRIZA Panayiótis Lafazánis n'obtient aucun siège. Si alors tout est pour le mieux du monde au pays des Hellènes ? Avec un chômage supérieur à 25 % - d'environ 50 % chez les jeunes - , avec des perspectives économiques selon la Commission Européenne d'au moins un an de récession de plus (1,4 % en 2015, 1,3 % en 2016), retour à une croissance positive (2,7 %) en 2017 au plus tôt, avec le programme de réformes et d'austérité dont l'implémentation posera encore pas mal de problèmes qui sans aucun doute sera l'objet de difficiles discussions, avec la perspective de possibles blocages dans les négociations - reportées plus tard à l'automne - sur la restructuration / réduction de la dette des jours encore bien difficiles attendent Alexis Tsipras, alors que les développements dans la crise des réfugiés viennent compliquer la situation de façon encore bien plus tragique.
Aéroport / autoroute
Aéroport de Salonique. Nous allons accueillir Olivier, Helen et la petite Lena à l'aéroport de Salonique - International Airport Makedonia - car Ryanair ne dessert plus Volos depuis Charleroi. Le trajet nous prend près de quatre heures. Sur la route du retour vers Horto - il est près de 21H30 à hauteur de la sortie vers Katerini - nous proposons de chercher une taverne à Paralia. Il y a foule: la station balnéaire est située sur une partie de la côte de la mer Egée dont les longues plages de sable sont des lieux de prédilection - populaires - pour les vacanciers de l'Est de l'Europe. Il nous semble que soudain nous nous promenons en Bulgarie ou en Serbie! La petite Lena est fascinée par le spectacle des danses traditionnelles sur la place. Notre choix, finalement, se portera sur Kapetanios taverna ouzeri - nous ne paierons que 35 euros, une addition comprenant e.a. six plats qui s'avère nettement moins élevée que dans le Pilion! Puis c'est encore une route de plus de deux heures et demie qui nous attend. L' autoroute A1/E75 Athènes-Evzoni ( frontière macédonienne ) qui doit rendre possible la liaison rapide entre Athènes et Salonique et remplacer ainsi l'ancienne National Road à 2x1 voie n'est toujours pas terminée sur l'ensemble du trajet, et ceci après plus de vingt ans. Principalement dans la traversée de la partie montagneuse des gorges de Tempi entre Nei Pori (N) et Evangelismos (S) où nous passons le site de la Fontaine d' Aphrodite nous ne progressons que lentement pris entre les poids-lourds dont le trafic s'intensifie la nuit. Le fait que la grèce ne dispose ( toujours ) pas d'un bon réseau (auto)routier, moderne et de qualité, est considéré par de nombreux analystes comme un des handicaps structurels du faible développement de l'économie grecque et en particulier de PME performantes.
Plaisirs balnéaires
Bien que Horto - pas plus que Milina - n'offre de belles et larges plages de sable telles que nous en avions trouvé à Lefkas, ou plus récemment à Paltsi sur la côte est de la péninsule de Magnesia, Lena trouve toute sa convenance à la plagette près de la petite jetée, à celle aux galets si blancs en bas de l'hôtel Leda ou à la piscine de ce compexe hôtelier.
Voile / Plaisirs nautiques
Lorsque, comme habituellement, le vent se lève à la mi-journée, nous allons naviguer. Nous ne suivons de cap précis car le vent catabatique est trop capricieux. Souvent, au milieu du golfe peu ou point de vent. La plupart du temps donc nous cherchons le vent le long de la côte.
Croisière
Photos
Météo
Culture / événements ( la Fondation George Angelinis - Pia Hadjinikou Cultural )
Bateau / entretien / hivernage
Le chantier à Lechonia nous semble soigné et bien organisé, et, lorsque nous nous étions venus nous renseigner quand aux conditions d'hivernage, le propriétaire s'arma immédiatement de stylo, papier et calculatrice. Le calcul du coût total fut mis sur le papier avec précision et détails. Cette façon d'agir spontanée nous a donné la confiance qui nous a manqué les années précédentes. Un avantage en plus est le fait que nous ne devons pas traverser Volos, comme Lechonia est plus proche de Horto de 15 km.
Réfugiés
La Grèce est, tout comme l'Italie et en moindre mesure l'Espagne, depuis des années un pays de transit - mais par ce fait aussi pays de résidence provisoire (?) pour la migration économique. Pakistanais et migrants d'Afrique noire, mais également originaires d'autre pays pauvres y font partie du paysage humain. Dans les centres touristiques surtout ils sont bien visibles et ce depuis longtemps: ils essaient de vendre leur marchandise - généralement de fabrication chinoise - aux touristes. Lors de notre retour vers Lefkas en 2009 nous furent, dans le petit port de Corniche maintes fois sollicités par des Africains à la recherche de petites besognes ou quémandant quelques euros, sur l'île dégainer pendant le souper dans une taverne sur le port il nous fut proposé toutes les 3 minutes (!) CD, lampes de poche LED, poupées, parapluies, DVD, couvre-chef, babioles et autres curiosités. Nous avons alors acheté une petite lampe LED, qui a rejoint les autres outils lumineux du même genre que nous avons achetés en 2008 à Corfou et ensuite à Lefkas lors de sollicitations comparables ou à des membres d'une association de sourds-muets. Nous nous en servons toujours quasi quotidiennement, et ils nous sont d'une grande utilité sur les petits chemins mal éclairés ou sur les routes sinueuses pour signaler notre présence lorsque nous regagnons la maison ou le bateau après le souper au village. A Volos aussi, sur la Promenade ces migrants- marchands sont très actifs. Il y a cinq ans, déjà, lors d'un retour en Belgique, à l'approche du port des ferrys d'Igoumenitsa des petites tentes de feuilles en matière plastique et cartons étaient visibles en plus grand nombre. Il y a trois ans nous furent confrontés dans le port de Patras ( avant nous embarquions à Igoumenitsa ) avec un un jeu du chat et de la souris de jeune migrants avec la police portuaire. Autour de la vaste zone d'embarquement du nouveau port des ferrys Patras South Port a été érigée une clôture de sécurité particulièrement imposante. Chaque fois qu'un jeune homme réussissait à atteindre le sommet de la clôture et à s'y maintenir l'espace d'un instant, une voiture de police patrouillant sur le terre-plein arrivait sirène hurlante jusque devant la clôture. Ce petit jeu durait des heures et les passagers en attente d'embarquement suivaient ce spectacle avilissant avec étonnement, parfois le commentant avec véhémence. Nous n'avons jamais été témoin des actions très brutales par des membres de e. a. l'Aube dorée parti d'extrême droite, raciste, mais bien de commentaires par des sympathisants. Ce que nous avons lu dans la presse nous suffit. Nous étions également au courant des tensions à la frontière gréco-turque concernant la fermeture du passage de l'Evros.
Après la destruction des régimes en Afghanistan ( les Talibans ), en Irak ( Saddam Hussein ) en Libye ( Kadhafi ) et suite aux désordres - aux chaos - qui y règnent, le nombre de réfugiés a fortement augmenté. Du récit d'amis français aussi qui en firent une croisière qui les amena à l'été 2010 au Liban nous avions compris que dans un certain nombre de pays du Moyen-Orient, un point de non-retour avait été atteint, qui nourri par le Printemps arabe dès fin 2010-2011 générerait un développement qui catapulterait la région dans une nouvelle aire de déstabilisation. La guerre civile en Syrie et la naissance du kalifat terroriste Etat Islamique provoqua un accroissement continu du flot de réfugiés de guerre qui vint se greffer sur la migration politique et économique existante. Dans les pays voisins - comme la Jordanie, et le Liban qui lui aussi connaît une instabilité politique importante - un niveau de saturation absolu dans les camps de réfugiés est atteint depuis des années. La situation des réfugiés en Turquie n'est en rien meilleure, tout aussi sans perspective, de sorte que la pression pour trouver sécurité et asile dans la riche Europe occidentale ou du nord pour ceux qui parmi les réfugiés en ont les moyens - la classe moyenne plus fortunée - va croissant. La traversée de la mer Egée vers la Grèce où celle-ci est la plus proche - vers les îles de Kos, Samos, Léros, et surtout Lesbos ( environ 6 milles ou 11 km ) sera donc la première étape au départ de la Turquie vers le pays de l'espoir, l'Allemagne ou la Suède principalement. Si la traversée est sans doute brève elle est pour qui n'a jamais connu la mer, lors de mauvaises conditions météo, dans un vieux raffiot surchargé ou dans un canot de plastique de mauvaise fabrication conçu pour un emploi unique, livré à un passeur sans scrupules, comme il apparaît au vu et su des milliers de morts. De navigateurs qui sont passés le long de ces îles nous avons entendu leurs récits: embarcations en caoutchouc ou plastique éventrés sur les plages et les rochers, gilets de secours colorant de leur orange les côtes. Par dizaines et dizaines, et bien plus encore. ,
Le ministère grec de la marine marchande a jugé nécessaire de préciser la procédure au cas où un plaisancier serait confrontée à des migrants en situation de détresse en mer: Instructions how to tackle illegal immigrants
Tout en étant éloignés, hors des routes de transit qu'utilisent ou que doivent suivre les réfugiés ( Grèce du nord -> route des Balkans et Sporades Orientales / Dodekanèse -> Salonique / Rafina / Athènes-Le Pirée -> route des Balkans ) nous voulons affirmer clairement notre opinion, car la problématique des réfugiés et des migrants n'est en rien un phénomène temporaire . De retour en Belgique nous vivrons sans doute plus près des réfugiés qu'ici car e. a. il s'établit un centre d'accueil à 1km d'où nous habitons. C'est pourquoi nous disons "Nous sommes tous des réfugiés ... syriens, afghans ou autres ! "... Tout comme ma grand-mère était réfugiée sur les routes de France vers Bordeaux avec sa fille, au début de l'invasion allemande en 1940, ajoute Eric !
Il s'agit selon nous d'un processus naturel qui fait fuir guerres et violences aux humain, quitter leur pays afin de vivre en paix, afin d'échapper à l'injustice et à la répression, mais tout autant afin de partir à la recherche de meilleures conditions de vie, pour eux-mêmes ou pour leurs enfants. Et ceci est de tous les temps. Bien naïf est celui qui pense que les frontières, les barrières et la répression sont des solutions. Peut-être en donnent-elles l'illusion. Peut-être nombreux seront-ils qui devront ou voudront retourner dans leur pays, la paix revenue, après un changement de régime. Mais peut-être pas, peut-6etre jamais, parce qu'ils se seront intégrés, parce que finalement nous seront heureux de leur venue. Ainsi de nombreux migrants du siècle passé sont-ils restés ici. Et sans doute d'autre viendront, migrants ou réfugiés, car ainsi va le monde depuis le nuit des temps. Il vaut donc mieux s'organiser, car nier n'est que temps perdu. Rationnellement. Et cela implique que au-delà de l'immédiat nous devons activement travailler à la poursuite pour la paix sans relâche là où sévissent guerre et violence, combattre la pauvreté et l'inégalité, mettre la pression sur les gouvernants, lutter pour la sauvegarde de la planète ... sans quoi cette migration-là, pour de l'espace, pour l'eau, pour la nourriture confrontera nos enfants et petits-enfants à d'insolubles flots de réfugiés bien plus grands !
Horto
Dans le village presque tous les touristes sont partis, la plupart des petites embarcations sont sorties de l'eau. Des cinq petits restaurants trois ont à présent fermé, deux resteront ouverts tout l'hiver. La plupart des loueurs de chambre ont abandonné tout espoir et ont retiré les écriteaux. A Horto nous avons constaté moins de tourisme étranger cette année. Les Anglais et les Allemands visiteurs plutôt habituels, résidents ou propriétaires de maisons de vacances mis à part, il y a eu plus de Français, de Bulgares, de Roumains - mais les nombres restent très modestes. L'offre limitée de vols sur Volos New Achialos Airport et surtout la fermeture de e. a. la liaison Ryanair au départ de Charleroi (B) ne semblent pas sans conséquence. L'avenir du petit aéroport ne serait pas certain non plus, celui-ci n'étant pas repris dans le programme de privatisation des ( 14 ) aéroports régionaux. Il eut du tourisme grec en août - donc après l'accord de eurozone, peut-être même un peu plus nombreux que les années précédentes; certains prétendent que de nombreux Grecs sont obligés d'opter pour des vacances plus proches de leur lieu de vie les séjours dans les îles grevant par trop les budgets ... pour autant qu'il y ait quelque revenu disponible pour ce qui n'est pas strictement nécessaire. Horto se prépare maintenant à six mois d'hiver, un bel hiver - c'est ainsi qu'on se le souhaite en se saluant lors de la séparation καλο χιμονα.
Adieu / Au revoir
Paris 13 novembre ... attentats ...
La suite de notre voyage: 4. La Grèce 10: hiver et printemps 2016. Pf 14 Retour à la page 4.Grèce 8: printemps, été et automne 2014 Retour à l' Aperçu général, cliquez ici.
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Updated
29-aug-21
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